Bien qu’elle soit toujours couverte de secret, l’hypnose a supervisé pendant des décennies pour revenir à la salle de travail par l’entrée principale. L’explication ? Ses résultats ! Parmi les plus solides : une sédation de proximité plutôt qu’une sédation générale, une prescription moins tourmentée, réglementée et une guérison plus rapide. “Il est évident que certaines opérations, par exemple les interventions à cœur ouvert, qui exigent que le patient soit inconscient et repose totalement ses muscles, ne peuvent pas se passer de la sédation générale”, explique le thérapeute, psychothérapeute et hypnotiseur Professeur Eric Bonvin*. Quoi qu’il en soit, l’hypnotisme est de plus en plus utilisé, malgré la présence d’une sédation à proximité immédiate, pour des interventions simples sur un appendice, la thyroïde ou une extraction dentaire, par exemple. Toutes tâches pendant lesquelles le patient peut rester complètement conscient”.
Plus présent que jamais
Car si l’hypnose était le principal “dispositif” de sédation pour les spécialistes du XIXe siècle, elle comprend tout sauf le soin du cerveau. “Sous envoûtement, le patient est plus présent que jamais dans la mémoire récente”, explique le professeur Bonvin. Avec l’aide d’un soignant ou d’un anesthésiste préparé à l’envoûtement – dont le travail sera également d’être attentif à toutes les sensations éprouvées par le patient – le patient contrôlera et possédera leur considération, jusqu’à ce qu’il soit immergé dans des reconnaissances autres que celles de la partie du corps travaillée. Par des méthodes pour un univers intérieur, dans l’ensemble adapté avant l’activité. Un bord de mer paradisiaque, une montagne de fantaisie, des lieux de sérénité qui peuvent être décomposés à tout moment : “Au cas où l’on parlerait fréquemment d’un “poste de sécurité”, le terme est mal orienté, dit le maître. L’asile psychologique où le cerveau du patient fait des méandres n’est certainement pas un point fixe qui sécurise l’individu et le coupe de ses facultés”. Comme un spectateur, immergé dans le film mais entièrement équipé pour réagir si le téléphone de son voisin sonne, l’individu en transe reste maître de la situation.
Les résultats sont donc sûrement là. Quoi qu’il en soit, que se passe-t-il réellement lors de cette excursion interne, également appelée “étourdissement de type transe” ? Tout n’est pas clair. Pendant longtemps, la transe a été évitée par le monde logique, mais jamais vraiment par le médicament lui-même… Le symbolisme clinique a révélé un aperçu révélateur à ce sujet : pendant la stupeur induisant le sommeil, certaines zones de l’esprit sont initiées comme si la scène envisagée était réellement vécue par les facultés. Ainsi, le corps est très calme, mais la psyché poursuit la seconde vision comme si elle était authentique. Une sorte d’état d’éveil confus.
Des perspectives sans limites
A partir de ce moment, l’utilisation de l’hypnose est légitimée bien au-delà de la salle de travail : “Tout dans le domaine tactile et perceptif peut être influencé par les jeux de considération offerts par l’envoûtement”, explique le professeur Bonvin. Certes, l’agonie interminable ou intense, dans sa structure la plus abstraite – la tension, dont les ressorts sont ancrés dans la psyché elle-même, ou les peurs, qui libèrent l’esprit créatif au-delà du sensible – peut être apaisée par l’acte d’envoûtement, ou d’auto-mestring, qui aidera pas à pas à gérer la considération. Le tourment est là, enduré par le corps, mais le cerveau trouve comment progresser vers cette poche d’air fantaisiste où il aidera, se calmera, apaisant le corps en conséquence.
“L’envoûtement de cette manière utilise les perspectives illimitées de l’esprit créatif pour changer l’impression de misère et apporter de l’aide”, résume le maître qui en évalue les avantages bien au-delà des scènes de traitement. “La grande majorité de notre endurance est liée au refus, à la crainte et à la contradiction entre ce qui se passe et ce que nous pourrions vouloir. Il s’agit d’être disponible pour soi-même, “en ce moment même”. L’hypnotisme n’est pas une baguette magique. Il ne change pas la réalité, mais il nous encourage à la gérer”.